Pour produire des légumes abondants et savoureux, le sol du potager doit être riche en éléments nutritifs. Or, certaines cultures particulièrement gourmandes peuvent l’appauvrir voire l'épuiser, notamment en été. Quand l'automne arrive, il est donc temps de mettre en place des techniques naturelles pour nourrir les organismes qui peuplent le sol (vers de terre, insectes, micro-organismes...) et qui, à leur tour, vont enrichir la terre et améliorer sa structure. Ces astuces sont aussi efficaces dans les jardins individuels que dans les champs destinés à la production de légumes Bonduelle !
Le compostage consiste à recycler les déchets verts du jardin et de la cuisine (épluchures de fruits et légumes, marc de café, coquilles d’œuf, bois et feuilles mortes broyés, tonte d'herbe, fleurs fanées…) pour qu'ils se décomposent grâce à l'action de micro-organismes (bactéries, champignons...). Ils forment alors un compost riche et de très bonne qualité, qui fertilise, aère et protège la terre du potager. Traditionnellement, l'apport en compost mûr se fait à l'automne : on le répand à la surface du potager, sans excès.
Les heureux propriétaires d'un poulailler, ou encore les voisins d'agriculteurs (idéalement en bio) ou de centres équestres, disposent d'un matériau efficace pour améliorer le sol du potager : le fumier animal. Issu des excréments des animaux de ferme et des pailles qui composent leurs litières, il reste un grand classique des techniques destinées à amender la terre. Attention, pour éviter tout risque de contamination, il est préférable de le composter ou de le vieillir avant de l'utiliser.
Phacélie, moutarde, vesce, seigle... : ces plantes à croissance rapide sont cultivées sur les parcelles dénudées, non pas pour être récoltées, mais pour améliorer la qualité du sol. Elles présentent en effet de nombreux avantages : elles protègent la terre, freinent la propagation des herbes indésirables, décompactent le sol et nourrissent les micro-organismes. On les fauche avant la formation des graines et on les laisse se dégrader sur et sous le sol, ce qui enrichit la terre. À choisir en fonction des besoins spécifiques du potager.
Dans la nature, les terres ne sont jamais à nu, ce qui les protège du tassement, de l'érosion, des pluies et des gelées. Grâce au paillage, on reproduit cette couverture naturelle et on le fait habituellement à l'automne, après avoir débarrassé le sol des mauvaises herbes. On peut utiliser de la paille, des matières végétales « respirantes », par exemple des feuilles mortes déposées en couche épaisse, ou encore des cartons bruns, non imprimés et débarrassés des matériaux non biodégradables (rubans adhésifs, agrafes). Mouillés, étalés sur la terre et lestés, puis couverts d'une fine couche végétale, ceux-ci constituent un paillage très efficace !