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  2. >La mâche, salade star de l’hiver : comment ça pousse ?

Qu’y-a-t-il derrière un sachet de mâche Bonduelle ? Toute une chaîne humaine qui va du sol au supermarché, pour vous permettre de vous régaler au quotidien avec la plus hivernale des salades. Mais comment pousse-t-elle et comment Bonduelle travaille-t-il avec ses producteurs partenaires ? Le point avec Emmanuel G., agronome chez Bonduelle.

Une vraie salade d’hiver

« La mâche est l’une des seules salades qui ne craint pas le froid en hiver », explique Emmanuel G., agronome pour Bonduelle et installé dans la région nantaise. « À l’origine de la mâche, il y a une plante sauvage, nommée doucette ou boursette, qui démarre naturellement son cycle en automne. La mâche a besoin de terrains sableux et d’un climat très tempéré, d’où sa culture historique dans la région nantaise, qui réunit tous ces paramètres. Depuis le 19ème siècle, des techniques agronomiques simples et naturelles ont été mises en place pour permettre sa culture en toute saison ». Son goût de noisette et la tendreté de ses feuilles ont assuré son succès dans le temps. Ses propriétés nutritionnelles sont intéressantes ; une bonne teneur en omégas-3 (acides gras essentiels) et en vitamine C, vous aident à vous prémunir des virus hivernaux. Deux espèces sont cultivées par nos agriculteurs-partenaires : la mâche-coquille, aux feuilles rondes disposées en petits bouquets, mais aussi la mâche blonde, aux feuilles plus longues, proches des mâches sauvages type Doucette. «Faire de l’innovation, c’est aussi retrouver des variétés plus anciennes, qui permettent ainsi à la mâche d’être utilisée en feuilles, notamment dans les mélanges de jeunes pousses. Remettre en culture une variété rustique et ancienne pour que les consommateurs la découvrent à nouveau, c’est un vrai challenge », explique avec passion l’agronome.

L’agronomie au service des producteurs et des consommateurs

Mais quel est précisément le rôle d’un agronome chez Bonduelle ? « Mon métier est de faire le lien entre les agriculteurs-partenaires et les usines qui conditionnent leurs produits », détaille Emmanuel G. « Conseiller les producteurs pour choisir les variétés adaptées, organiser leur planning de semis, suivre la qualité des salades… on travaille avec du vivant, et il faut être à l’écoute de tout », explique-t-il. 

«Il y a un retour à une vraie diversité dans les exploitations, en utilisant les rotations de légumes afin de préserver le sol et de limiter la pression liée aux maladies, pour avoir une mâche de qualité avec un minimum d’intrants. C’est une salade qui a peu besoin d’intervention quand on respecte le sol et que l’exploitation est bien menée, en s’appuyant sur les cycles naturels des différents légumes. Quand la mâche est semée de manière bien régulière, sur des terrains bien amendés et un sol équilibré, on voit tout de suite la salade s’épanouir naturellement. Tout est dans l’équilibre ! » Rotation des espèces cultivées, engrais verts, choix judicieux de variétés : le travail de l’agronome est d’apporter des conseils aux producteurs tout en faisant appel à leur bon sens “paysans” !

Du sol à la table

La mâche Bonduelle pousse sur des terrains sableux, disposés en bandes de terre que l’on appelle “planche” et permettant un semis régulier (environ 1000 graines par m2). Les variétés compactes et résistantes sont privilégiées. La culture doit ensuite être protégée des intempéries. Historiquement, on utilise des films plastiques posés sur des arceaux métalliques appelés les « chenillettes nantaises », soit une mini-serre de 50 à 60 cm de haut qui tire son nom de sa forme longue et étroite. En été, le plastique est remplacé par un filet d’ombrage pour protéger la plante d’un soleil plus ardent. On pratique également de plus en plus la culture sous GAP (Grand Abri Plastique), cette protection permet de récolter et semer même quand il pleut, comme un parapluie géant. Récoltée le matin, la mâche est d’abord dessablée dans un bac à bulles, qui permet d’enlever tout le sable. Elle est ensuite acheminée là où elle sera ensachée : lavages, essorage, contrôle qualité, pesage et ensachage… puis transport jusqu’à votre supermarché ! Mais pour la vinaigrette, c’est désormais à vous de jouer…

Dégustez notre mâche !